6. Joany

Toute jeune, j’ai réalisé que j’étais attirée par des filles. Au début des années ’70, ce n’était pas une évidence. Je me sentais très seule et j’ai fort souffert de cela.

Pas question de groupes de défense des droits des lesbiennes et les lieux de rencontre étaient clairsemés.

Quand le mouvement holebi a pris forme, je me suis engagée à fond. Je voulais que le futur des nouvelles générations de lesbiennes soit meilleur.

Aujourd’hui, je suis plus âgée et ma santé laisse à désirer… J’ai des problèmes de marche et je me déplace en scootmobile. Je l’ai appelé Lucienne.

Mais cela ne fait rien! Je parcours joyeusement les rues d’Anvers, d’une réunion vers des amies, au théâtre , voir un film…

Je peux vous dire que j’ai eu jusqu’à présent une vie riche et dense.

Et j’aspire déjà à vivre mes vieux jours en pouvant être moi même à 100 %.

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