1 octobre 2024: Rencontre avec Droitsdevant au Café Papote

DROITSDEVANT est un collectif créé en juillet 2024 qui veut  Utiliser le droit pour voir le vieillissement autrement .

Estelle y est bénévole après avoir travaillé 10 ans à AGE Platform Europe (AGE), coupole financée à 80% par l’Union européenne.(https://www.age-platform.eu).

Elle est venue à notre café papote du 1er octobre, avec ces questions de départ :  

  • Quels sont les principaux problèmes (pratiques et politiques) quand on vieillit en Belgique ?

  • Quel est le rôle de la loi et du droit pour prévenir/traiter ces problèmes ?

La conversation animée avec Pierre, Frédéric,  Marc, Chille, Marphy, Denise, Kia et Eddy qui suit depuis le bar, a touché à toutes les grandes questions de la vie à la mort, de nous et des amis et amies autour de nous: le temps du sida, de la fête, des sorties, de  la solitude, de l’invisibilité croissante avec l’âge.

Conversation stimulante autour de thèmes tels que la solitude, à cause des nombreux amis morts bien trop jeunes du sida, solitude, malgré de nombreuses activités bénévoles, peut-être moins ressentie par les gays en couple, mariés ou pas.
Nous nous posons aussi la question de savoir si choisir l’euthanasie serait une voie de sortie digne?

L’injustice structurelle des droits de succession nous préoccupe aussi : 70% de droits de succession si on veut laisser son appartement ou de l’argent à une personne sans lien familial.
Il y aurait tout un combat politique et fiscal à mener.

Encore valides aujoud’hui, nous nous posons la question de l’après, quand on ne peut plus rester chez soi. Pas grand enthousiasme à l’idée d’aller dans un home.
Et dans un home LGBTQIA+?

Beaucoup d’entre nous sont dépositaires d’un savoir, d’une expérience précieuse qu’ils n’ont plus le droit de valoriser après la pension, ce qui accroît le sentiment d’inutilité, et donc de solitude. 
La ville de Bruxelles et la région gèrent un parc immobilier considérable, qui nous appartient. 
Une solution serait d’occuper des service-flats dans un immeuble intergénérationnel, avec des espaces communs pour s’amuser et aider les jeunes à faire leurs devoirs, à leur apprendre des choses qu’on n’apprend plus à l’école : la musique, la danse, le théâtre, la couture, le bricolage par exemple. Et des logements pour personnes plus jeunes.
Et aussi un service de soins à proximité. 

Estelle habite dans le centre. Elle serait heureuse de revenir nous voir.
Tout le monde a apprécié de parler à cœur ouvert de sujets si importants. 

Refaire un tour de table en décembre ou en 2025, avec un appel plus large aux RBA?

Réflexion personnelle de Kia

les gays dans la septantaine ont souvent connu une promiscuité allègre dans des lieux très fréquentés, alors que les femmes ont souvent d’abord été féministes. Il y a eu au mieux, deux discos de femmes, mais sans aucune comparaison avec les nombreux bars et saunas gays. Elles ont plus vite vécu en couple. Elles séparent moins facilement le corps et le coeur. Ont eu des métiers de service à la personne (enseignantes, infirmières, juristes par ex) et un réseau de connaissances loin des bars, qui n’existent pas pour lesbiennes.

L’après, pour elles? Le verraient-elles dans des homes ordinaires? Dans des homes pour LGBTQIA+?

Il y a la Maison des BABAYAGAS, créée par Thérèse Clerc à Montreuil, et avant, pendant des siècles, il y a eu les béguinages. 
Le Co-housing aussi.
Et les maisons intergénérations: qu’en pensez-vous ?

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